
Etonnant, non ?
Gérard

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Modérateur : Equipe nature
Chabichou a écrit :Gérard,
ce que tu nous racontes ne compte pas pour des "prunes" c'est toujours très interessant de connaître l'étymologie des mots ou expressions.
En moyen français, depuis le XIIIe siècle, une 'prune' pouvait aussi être :
* Un coup ("il s'est pris une prune, un pruneau") ;
* De la chance (une bonne aubaine) ou de la malchance (un coup du sort), selon le cas ;
* Quelque chose sans aucune valeur ("ne pas valoir prune" voulait dire "ne rien valoir" et "ne preisier/prisier une prune", c'était "n'avoir aucune estime pour quelqu'un").
C'est bien évidemment de cette dernière signification que notre expression est née au début du XVIe siècle, "ne preisier une prune" datant de la fin du XIIe.
Mais pourquoi une prune ne valait-elle déjà rien ?
Eh bien nous allons devoir remonter jusqu'aux premières croisades, au XIIe siècle.
En effet, une histoire raconte que, de la seconde qui fut un échec, les Croisés, vers 1150, ramenèrent des pieds de pruniers de Damas dont ils avaient pu se régaler des fruits sur place.
On peut alors parfaitement imaginer (mais là, nous entrons peut-être dans une légende) que, alors qu'ils faisaient au roi le compte-rendu de leur expédition, celui-ci très en colère se serait écrié : "Ne me dites pas que vous êtes allés là-bas uniquement pour des prunes !", sous-entendant "pour rien".
L'entourage du roi puis le peuple aurait alors diffusé dans le pays ce sens très particulier de la 'prune'.
http://www.expressio.fr/expressions/pour-des-prunes.php
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